Comme chaque semaine, Boris LE MENELEC vous fait part de sa sélection jazz et classique et Maxime MARTINEZ de ses coups de coeur variété pour une semaine de haute tenue musicale !
CÔTÉ JAZZ
Et si le groove s’emparait de votre semaine ?
Un programme musical dont l’intensité rhythmique devrait enflammer vos sens de mélomanes, alors que nous entrons au coeur du mois de novembre… Attention, ça envoie !
- LUNDI / Keith Jarrett Trio – The Cure
Keith Jarrett au piano, Gary Peacock à la contrebasse et Jack DeJohnette à la batterie signent une interprétation effervescente de The Cure, composé par le pianiste. Dix minutes volées au temps où règnent l’écoute, l’instinct et cette force de proposition dont eux seuls avaient le secret !
- MARDI / Al Jarreau – ’Long Come Tutu
Al Jarreau nous manque… Un musicien facétieux, immensément talentueux, dont la démarche artistique et l’héritage nous rappellent que la musique se doit d’être pleinement vécue. Une belle leçon de création musicale, en collaboration avec le non moins légendaire George Benson !
- MERCREDI / George Benson – On Broadway
Sans transition, une interprétation vive et rythmée d’un titre devenu culte… L’implication vocale et l’inventivité musicale de ces formidables musiciens devraient vous ravir !
- JEUDI / Keith Jarrett – Summertime
Il est question, depuis lundi, de rythme, de groove et d’implication de tous les instants… D’une musique qui se vit… D’une vibration qui se ressent…
La merveilleuse interprétation de Summertime par le maître Keith Jarrett est une parfaite illustration de cette démarche ! Le corps se tend, se tord, se soulève, la voix guide l’improvisation, pour un résultat absolument saisissant. Hypnotique.
- VENDREDI / The Dave Brubeck Quartet – Take Five
Un incontournable, issu du célèbre « Time Out » du Dave Brubeck Quartet ! Cinq minutes de bonheur, où le beat expressif de la batterie croise la douceur entêtante du piano (Dave Brubeck himself!) et le charme du saxophone !
CÔTÉ CLASSIQUE…
Un répertoire chaleureux, poétique et hautement musical !
- LUNDI / Alexandre Borodine : Danses Polovtsiennes
Situées au deuxième acte de l’opéra Le Prince Igor d’Alexandre Borodine, ces imposantes Danses Polovtsiennes invitent au voyage ! Une bien belle manière d’entamer la semaine…
- MARDI / Igor Stravinsky : Trois Mouvements De Petrouchka
« C’est en été 1921 que j’ai fait cette transcription de Petrouchka. Mon intention était de donner aux virtuoses du clavier une pièce d’une certaine envergure qui leur permettrait de compléter leur répertoire moderne et de faire briller leur technique. Ce travail me passionna beaucoup (…) Bref, qu’on n’y voit pas une réduction pour piano, mais bel et bien une pièce écrite spécialement pour le piano, autrement dit, de la musique de piano… »
Igor Stravinsky, « Quelques confidences sur la musique », conférence faite à Paris le 21 novembre 1935, programme du Festival d’Automne à Paris, 1980
- MERCREDI / Sergueï Rachmaninov : Danses Symphoniques op 45. III Lento Assai – Allegro Vivace (Nelson Goerner – Martha Argerich)
Les Danses symphoniques, composées en en 1940, sont dédiées au chef d’orchestre Eugene Ormandy et à l’orchestre de Philadelphie. Cette partition pour deux pianos en découle. Le troisième mouvement de l’oeuvre est ici interprété avec maestria par un duo de choix : Nelson Goerner et Martha Argetich
- JEUDI / Ravel : Valses nobles et sentimentales (Abbado, London Symphony Orchestra)
Écrites par Maurice Ravel en 1911 et orchestrées l’année suivante pour le ballet Adélaïde ou Le langage des fleurs, les huit Valses nobles et sentimentales occupent une place à part dans le répertoire du compositeur, dont le style peina à être reconnu lors de la création de l’oeuvre.
- VENDREDI / George Enescu : Rhapsodie roumaine n.1
Cette Rhapsodie Roumaine n.1 est l’oeuvre symphonique la plus connue du compositeur, construite à partir de la musique populaire traditionnelle roumaine. Une oeuvre souvent rapprochée des Rhapsodies hongroises de Franz Liszt. Une belle épopée rhythmique et musicale pour une fin de semaine en apothéose !
CÔTÉ VARIÉTÉS…
Partons en mer. Du côté de Pointe-à-Pitre, Francis Joyon et François Gabart ont bataillé ferme pour remporter la Route du Rhum. Et bien sûr, la mer, le bâteau, la voile, ça a inspiré les chanteurs et les auteurs. Petite revue de sons.
LUNDI / Manureva, Alain Chamfort
En 1978, la première Route du Rhum démarre de Saint-Malo, direction Pointe-à-Pitre. La course est marquée par la disparition d’Alain Colas et de son bateau, le Manureva, au large des Açores. L’année suivante, Serge Gainsbourg écrit pour Alain Chamfort, Manureva, en hommage au marin disparu. Pour l’anecdote, la chanson devait s’appeler au début Adieu California. Une version qu’Alain Chamfort n’avait pas aimé et retoqué au « grand Serge« . Manureva est donc la deuxième version de cette chanson.
MARDI / Flo, Pierre Bachelet et Florence Arthaud
En 1990, Florence Arthaud remporte la quatrième Route du Rhum et devient « la petite fiancée de l’Atlantique ». L’année précédente, Pierre Bachelet lui avait rendu hommage avec ce titre en duo. Florence Arthaud disparaîtra en 2015 dans un accident d’hélicoptère, sur le tournage de l’émission Dropped. Cinq ans avant, elle n’avait pas réussi à trouver de sponsor pour disputer la Route du Rhum, 20 ans après son succès, qui marquera a jamais son lien avec les Français.
MERCREDI / Elle préfère l’amour en mer, Philippe Lavil
En 1986, Didier Barbelivien écrit à Philippe Lavil, antillais de naissance (il est né à Fort-de-France), un tube : Elle préfère l’amour en mer. Cette chanson est aussi l’occasion de rappeler, qu’un couple a disputé la Route du Rhum 2018, chacun sur sont bateau : Samantha Davies, sur son bateau aux couleurs de l’association caritative Mécénat Chirurgie Cardiaques – Initiatives Coeur, et Romain Attanasio, sur le PURE – Famille Mary. Eux deux préfèrent l’amour en mer, en effet !
JEUDI / La mer, Charles Trenet
Si elle n’avait pas été reprise en anglais, personne ne connaîtrait la Mer de Charles Trenet. Car son succès est venu bien après sa création, en 1946, avec Beyond the Sea. Et surtout, Trenet ne croyait pas en cette chanson, qui finalement est entrée dans la postérité de la chanson française.
VENDREDI / Oh mon bateau, Eric Morena
Eric Morena, chanteur d’opérette, décroche avec Oh mon bateau, comme une caricature de Dario Moreno, grand chanteur d’opérette des années 50, le tube ultime. Un tube, qui va faire danser la France.