Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’effondre. Les autorités d’Allemagne de l’Est (RDA) ont en effet autorisés leurs ressortissants à se rendre en Allemagne de l’Ouest (RFA) sans autorisation préalable. La réunification allemande, qui suit cet effondrement, s’achève le 3 octobre 1990. Officiellement, il n’y a plus qu’une seule « Allemagne ». Dans les faits, la RFA a totalement absorbé la RDA. La démocratie libérale, l’économie de marché et l’Union Européenne se sont imposées sur l’ensemble du territoire allemand.
Suite à cette « réunification », que reste-t-il de l’ancienne Allemagne de l’Est ? Le pays a-t-il réellement disparu, y compris dans les mentalités ? Dans quelle mesure la RFA a-t-elle souhaité effacer la mémoire et l’héritage socialiste est-allemand ? Et surtout, comment expliquer que l’AfD, parti allemand d’extrême-droite créé en 2013 sans lien direct avec la RDA, réalise ses meilleurs scores dans les anciens Lander d’Allemagne de l’Est ?
Pour ce deuxième épisode de l’émission « Chronologies », Nicolas Offenstadt, professeur d’histoire à l’Université Panthéon-Sorbonne, répond à nos questions sur l’héritage et la mémoire de l’Allemagne de l’Est aujourd’hui.
Chroniqueurs : Christophe et Malik
Invité : Nicolas Offenstadt